
Dans les Cévennes, la traque de Valetin M., qui aurait commis deux homicides dans l’entreprise qui l’employait, a donc pris fin, hier vendredi 14 mai, peu avant 19h30. L’expert en criminologie Jean-Pierre Bouchard, régulièrement sollicité quand pareils drames secouent l’opinion, avait envisagé l’issue de cette reddition, parmi toutes celles qu’il avait recensées. Aujourd’hui, ce fameux psychologue et docteur en droit pénal et sciences criminelles attaché au Périgord Noir (Dordogne) revient sur le scénario qui s’est imposé, « heureusement ».
« Fort heureusement, c’est l’hypothèse de la reddition sans violence contre les forces de l’ordre, sans violence contre d’autres personnes, et sans suicide, qui a signé la fin de la traque du fugitif des Cévennes ». Pour l’expert en criminologie Jean-Pierre Bouchard, cette hypothèse haute, dans la situation qui s’était calcifiée dans les Cévennes, près du village des Plantiers a pu se transformer « sûrement » grâce au travail des gendarmes, parmi lesquels des hommes du GIGN se trouvaient. En effet, il voit dans la reddition du jeune homme qui aurait abattu son employeur et un collègue de travail « le résultat de l’énorme pression exercée sur lui par les militaires, jour et nuit ». Le manque de sommeil, d’aliments et de boisson a pu encore durcir cette pression. Au total, le Dr Jean-Pierre Bouchard pense que « tous ces facteurs conjugués ont affaibli le fugitif », qui serait en somme redescendu du « pic de motivation criminelle extrême » sur lequel il s’était hissé avec deux homicides, qui, s’ils restent supposés, lui valent toutefois déjà une mise en examen pour assassinats. L’affaissement de cette acmé a été, poursuit-il, « progressive ». Jean-Pierre Bouchard pointe que sa reddition a eu lieu « avant la nuit ». Le signe possible que le jeune homme redoutait peut-être cette nouvelle épreuve, sachant qu’il pouvait avoir entendu les gendarmes passer à proximité du ou des lieux où il se terrait pendant les trois nuits et journées précédentes. « Il était sans doute au bout du rouleau, physiquement et psychologiquement. Il s’est ainsi rendu aux gendarmes affaibli et hagard en répétant Excusez-moi je me rends ».
Une reddition qui va permettre de retracer l’itinéraire du fugitif, factuel et psychologique
« L’intérêt de sa reddition sans violence, en étant vivant, va permettre de connaître les mobiles qui l’animaient, comment il avait préparé les deux assassinats (même si Valentin M. reste présumé innocent) et l’état psychique dans lequel il se trouvait au moment des faits ». S’il est reconnu coupable, un procès aux Assises pourra se tenir. À condition toutefois qu’il soit considéré pénalement responsable des actes dont il aura à répondre. En effet, « des expertises psychiatriques et psychologiques sont systématiques en matière criminelle ». Un autre élément présentera de l’intérêt, aux yeux de Jean-Pierre Bouchard : l’appréciation du rôle de l’appel à se rendre du père de Valentin M. « Si son fils l’a entendu, il n’est pas exclu que ces mots l’aient fait basculer sur un versant plus émotionnel, plus empathique ».
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Bravo Jean-Pierre Bouchard ! En fait vous nous dites des choses qu’on sait déjà par coeur ? vous êtes formidables les psychologues vous pensez que les gens sont trop neuneu pour s’apercevoir que vous vous prenez juste pour un journaliste. Nous on vous attend plutôt sur les mécanismes qui amènent ces jeunes gens à commettre des crimes, et donc pour les ÉVITER à l’avenir ces faits ! On attend de vous aussi de comprendre pourquoi les patrons de comportent de plus en plus comme des tyrans sans la moindre once d’empathie ! Moi je sais mais je ne le dirai pas puisque je n’ai pas la chance de passer sur Cnews et de pouvoir balancer des conneries à grand cachet….je ne vous félicite pas M. car nous n’avançons pas. Éric