
Au terme d’un scrutin à deux tours, ce dimanche 27 septembre 2020, les grands électeurs ont élu -et dès le 1er tour- le candidat PS Serge Mérillou puis, au terme d’un 2nd tour à suspense, la candidate PCF Marie-Claude Varaillas. Les deux élus départementaux deviennent ainsi les deux nouveaux sénateurs de la Dordogne. Leurs suppléants respectifs sont Christelle Boucaud et Benoît Secrestat.
La Dordogne avait deux sénateurs à élire c’est donc le scrutin majoritaire à deux tours qui s’appliquait. Il y a eu besoin d’un second tour pour l’élection du deuxième ticket. Les grands électeurs ont ainsi voté matin et après-midi ce dimanche 27 septembre 2020.
Nécessité d’une alliance
Les tickets PS et PC-PS ont viré nettement en tête, au premier tour, au point que le candidat PS Serge Mérillou était élu sans avoir besoin d’un 2nd tour, en dépassant la majorité des suffrages de 3 voix, avec un total de 663.
La candidate PCF Marie-Claude Varaillas, dont le binôme est le PS Benoît Secrestat, prenait la deuxième place, avec 556 voix.
Le député MoDem Jean-Pierre Cubertafon, qui partait en binôme avec Claudine Faure, se positionnait troisième, avec 439 voix.
La candidate DVD Joëlle Huth, qui faisait équipe avec le 1er adjoint de Monbazillac Alains Prévost, affichait ensuite un score de 304 voix.
Le président de l’association des maires ruraux de la Dordogne Alain Castang, étiqueté DVG quoiqu’il ait revendiqué être sans étiquette, en duo avec Brigitte Cabirol, comptabilisait 170 voix.
Les autres tickets étaient détachés : le duo Maryline Forgeneuf EELV-Gaëtan Brizard était crédité de 93 voix, le duo Philippe Thomas EELV-Colette Batailler était crédité de 43 voix, derrière le duo RN Robert Dubois RN-Florence Joubert, qui totalisait 50 voix.
Quelques manières avant le mariage, c’est l’usage

L’après-midi, il restait donc un seul sénateur à élire, sachant que Alain Castang se retirait, sans donner de consigne de vote.
Il fallait déjà, pour que Jean-Pierre Cubertafon l’emporte, que Joëlle Huth, récemment encartée LR, le rallie. Le patron des LR de la Dordogne Dominique Bousquet a commencé par annoncer que l’affaire n’était pas du tout entendue. Avant d’ouvrir une parenthèse pour rappeler en substance que « certains, qui auraient dû la soutenir, lui avaient au contraire bien savonné la planche » dès le début de sa campagne. Certes, « oui, tout (pouvait) s’envisager, à deux conditions ». La première exigence était d’être aux côtés de LR « pour provoquer une alternance au Département ». La seconde était que, « s’il était élu sénateur, Jean-Pierre Cubertafon siège dans la majorité de Gérard Larcher ». Avant d’indiquer qu’il comprendrait très bien que la fédération nationale LR goûte peu la perspective de voir participer à pousser Jean-Pierre Cubertafon vers la victoire… pour qu’il s’installe sur les bancs de la majorité présidentielle.

… et Jean-Pierre Cubertafon eut la bonne réponse à LA question
La « complexité » invoquée par Dominique Bousquet n’a pas fait long feu. Jean-Pierre Cubertafon avait précisément la solution à la question de sa place sur les bancs du sénat, qui était bien sûr l’obstacle nécessairement le plus prégnant. « Il y a un groupe Union centriste au sénat et il comporte des MoDem… et ce groupe appartient à la majorité de Gérard Larcher ». Le verrou que la tension avait semble-t-il posé a aussitôt sauté.

De sorte que le moment des grâces s’est ouvert, signe que tous ceux qui étaient là avaient très envie d’enclencher une machine à gagner pour… les élections départementales. Le député Jean-Pierre Cubertafon a feint de se plaindre que Dominique Bousquet « n’était pas toujours gentil avec (lui) », ce que l’intéressé n’a pas nié. « Il fait les gros yeux », a poursuivi le député MoDem candidat, ce à quoi le patron LR a acquiescé. « J’en ai besoin, j’en ai besoin… ». Avant que Jean-Pierre Cubertafon dise tout le bien qu’il pensait du projet de renverser la majorité au Département, au prochain scrutin cantonal. « Si l’on veut gagner le Département, il faut être unis et moi, personnellement, je suis d’accord pour que l’on fasse une liste qui pourrait s’appeler… ». Le conseiller départemental Thierry Boidé a terminé lui-même sa phrase de sorte que la recherche a cessé net. « Le Rassemblement de la Dordogne ! Voilà comment elle va s’appeler ! ». Cette fois, l’alliance était scellée pour le second tour, sous les applaudissements.
Thierry Boidé annonce que la campagne des Départementales s’ouvrira en octobre… et sonne la charge contre le Département
Thierry Boidé a pris le temps de féliciter Joëlle Huth, avant de faire une déclaration péchue. Dans son viseur : le Département de la Dordogne, avec les moyens qu’il engage dans les élections, et « l’amalgame » entre défense de la ruralité et déviation de Beynac que son président Germinal Peiro fait… « sans que les médias ne le fassent jamais observer » pour résumer.

Voici son intervention en VIDÉO
Second tour : l’alliance MoDem-LR échoue, de 27 voix

Le désistement de Joëlle Huth en faveur de Jean-Pierre Cubertafon n’a pas suffi et la candidate PCF Marie-Claude Varaillas l’a emporté, même si c’est d’une courte tête : 27 voix. Les scores sont de 629 voix en faveur de Marie-Claude Varaillas, contre 602 à Jean-Pierre Cubertafon. Et 51 voix sont restées au RN Robert Dubois (score du matin 50), qui avait tenu à être du second tour.
En Dordogne, la gauche PS-PC a fait un carton plein. Un second comptage des voix n’a rien changé : les jeux sont faits pour ces sénatoriales 2020 en Dordogne.
L’idée d’une seule liste pour tenter de renverser la majorité départementale est en tout cas née pendant l’entre-deux tours.
« Si l’on part sous une même bannière, on peut gagner », annonçait Jean-Pierre Cubertafon avant le second tour. Tandis que la perspective de changer la majorité au Département semblait déjà mobiliser les troupes de la droite, message que Thierry Boidé s’est chargé de faire passer.
Pour changer de majorité on doit féliciter les candidats de l’opposition qui n’ont pas eu la tâche facile, félicite une femme qui n’a pas ménager son temps et d’une volonté féroce. Maintenant le travail pour gagner doit être Innovant sinon ce sera un échec cuisant. Les politiques doivent écouter, inventer’ s’ouvrir et mettre leurs querelles en sourdine DÉFINITIVEMENT on est là pour pousser à la réussite. Bravo continuez et Vite.