
Le député MoDem de la 3e circonscription Jean-Pierre Cubertafon qui s’est déclaré candidat le 14 juillet -ses réserves étaient pour la forme- revient sur ses motivations à vouloir devenir sénateur de la Dordogne. Une manière de signifier sa détermination à l’emporter… en coupant l’herbe sous le pied de potentiels contempteurs, qui pointeraient qu’un parlementaire ici en valant un autre là, pourquoi migrer. Mais une manière aussi de tenter d’emblée de faire la différence avec ses concurrents : s’il était élu sénateur, Jean-Pierre Cubertafon souligne qu’il serait « immédiatement opérationnel ».
« Quand je me suis présenté aux législatives en 2017, je n’avais aucune arrière-pensée ». En clair, si Jean-Pierre Cubertafon part aux sénatoriales 2020 alors qu’il est le député de la 3e circonscription de la Dordogne, merci d’écarter l’hypothèse d’un calcul. En revanche, pourquoi celui qui a été le maire de Lanouaille plus de 20 ans se serait-il privé d’apprendre beaucoup de sa députation… et d’aspirer à en tirer des enseignements ? « À l’Assemblée nationale, j’ai été un peu frustré : ce n’était pas le meilleur endroit pour se faire l’écho de la ruralité ». Le discours de politique générale du Premier ministre Jean Castex (prononcé le 16 juillet) « a peut-être fini par (le) convaincre » de se lancer dans la bataille du scrutin pour la chambre haute du Parlement. L’idée d’enclencher un « nouveau départ » au quinquennat du Président de la République Emmanuel Macron, en suivant « certainement » une tendance favorable à « plus de décentralisation », a sans doute levé l’ultime hésitation, celle qui campe encore sur le fil. Un discours moteur ajouté à un retour d’expérience… c’était cette fois un « concours de circonstances » qui engageait Jean-Pierre Cubertafon dans les élections sénatoriales.
Expérience de maire, de député … et connaissance des cabinets ministériels et des ministres
« Je suis tout de suite opérationnel ». Voilà l’atout que Jean-Pierre Cubertafon fait d’emblée valoir pour défendre sa candidature aux sénatoriales. Il connaît bien les collectivités territoriales, il siège à l’Assemblée nationale depuis juin 2017, il a été maire plus de 20 ans… mais, en plus, il « connaît les cabinets ministériels et les ministres ». En clair, au Sénat, amené à se faire « encore plus le porte-parole de la ruralité », il saurait d’entrée de jeu faire entendre les questions qui se posent au territoire de la Dordogne et conjointement actionner les circuits qui vont bien pour pousser des réponses concrètes. Comme au palais Bourbon, Jean-Pierre Cubertafon entend agir pour le développement du numérique, de l’offre de santé, de la culture, de l’éducation et, au passage, il insiste : en matière d’activité économique, « il va falloir avoir de solides appuis » précisément. Ses priorités iront au maintien des services publics, indissociable du désenclavement du territoire -à l’exemple de « l’amélioration de la RN 21 ». Sur ce même sujet, il prévient qu’ « on ne pourra pas faire le contournement de Périgueux sans l’avis des élus », manière de signifier qu’il écarte l’idée qu’il suffit aux grands projets d’être ressuscités en haut lieu et… de ruisseler pour emporter l’adhésion. Par ailleurs, l’élu nontronnais rappelle qu’il estime qu’avec Railcoop, l’heure de « relancer la ligne Bordeaux-Lyon » a sonné. Enfin, il précise que le désenclavement passe aussi par une meilleure couverture téléphonique.
Deux relais à Paris pour le Périgord Vert ?
« Pas question de vacances cette année ». L’été de Jean-Pierre Cubertafon sera consacré à chercher à convaincre les grands électeurs -ils sont « environ 1 300 » en Dordogne. Des réunions seront mises sur pied dans ses 25 cantons (si, depuis le redécoupage, leur nombre a été divisé par deux, il reste important…), en plus de rencontres individuelles. Si Jean-Pierre Cubertafon devient sénateur, son suppléant Marc Mattera, qui a été conseiller général, conseiller régional, et est le président du syndicat mixte des eaux de la Dordogne (SMDE 24), deviendra le député de la 3e circonscription.

Marc Mattera a, au demeurant, fort suivi Jean-Pierre Cubertafon sur le terrain, ce qui est loin d’être toujours le cas dans les binômes. Si la victoire était au rendez-vous à l’automne, le Périgord Vert aurait deux relais à Paris -un député et un sénateur.
Je pense que M. CUBERTAFON est très dynamique, actif, dévoué, et a donc « l’étoffe » pour devenir sénateur…