
Si des personnes entendent mettre sur pied une manifestation contre le projet de déviation de Beynac mercredi 17 juin, ce sera sans les opposants historiques au projet de contournement. Ce lundi 15 juin, l’association Sauvons la Vallée de la Dordogne et son homologue la SEPANSO Dordogne ont en effet chacune diffusé un communiqué dans lequel elles défendent leur volonté commune de laisser la justice se prononcer. Initialement attendue le 25 juin, la décision du Conseil d’État interviendra finalement le 29 juin : c’est donc au lendemain du second tour des municipales qu’on saura si le recours du Département de la Dordogne pour contester la décision de la cour d’appel administrative d’appel de Bordeaux est considéré comme fondé ou infondé.
Ils ne lèveront pas le petit doigt avant que le Conseil d’État ait dit si, oui ou non, il considère le recours du Département de la Dordogne fondé. Pour rappel, en février dernier, la collectivité a saisi la plus haute juridiction nationale pour contester la décision de la cour administrative d’appel de Bordeaux, qui l’a enjoint à renoncer à son projet de déviation et à démonter les ouvrages déjà réalisés, mais aussi à remettre le site en état. Les opposants historiques au projet de contournement de Beynac, réunis au sein des associations Sauvons la Vallée de la Dordogne (ASVD) et SEPANSO Dordogne, tiennent donc à faire savoir qu’il est hors de question qu’ils s’associent à une manifestation qui serait en voie d’être programmée pour mercredi 17 juin. L’ASVD et la SEPANSO Dordogne attendent que la justice se prononce – la décision du Conseil d’État est attendue le 29 juin, après avoir été annoncée pour le 25 juin, décalage expliqué par une « surcharge de travail ». À ce jour, seules les conclusions du rapporteur public sont connues. Les deux associations à avoir historiquement lutté contre le projet de contournement de Beynac n’entendent pas se laisser entraîner dans un mode d’action qu’elles ont de surcroît toujours dénoncé quand elles émanaient de la partie adverse.
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En revanche, les deux associations soulignent que les décisions de justice déjà connues ne sont pas suspensives. En clair : si le Département a saisi le Conseil d’État pour les faire annuler, les décisions du 10 décembre 2019 restent applicables. Elles rappellent à cet effet que le Département dispose de 12 mois pour remettre le chantier en l’état… et qu’à ce jour, les travaux n’ont pas commencé.