
À l’issue du débat autour des municipales à Ribérac que France Bleu a organisé hier jeudi 05 mars 2020, Patrice Favard, qui est candidat à sa succession, se disait « globalement satisfait » de sa prestation. Si, en qualité de maire sortant, le candidat Favard a dû, logiquement, « prêter le flanc à la critique », les échanges ont, à ses yeux, démontré que ses deux concurrents Philippe Chotard et Nicolas Platon avaient en commun d’être gouvernés par la nostalgie, quand il est, lui, « tourné vers l’avenir ».
Dans les starting-blocks des municipales à Ribérac, ils sont trois candidats : Patrice Favard, maire sortant à la tête de la liste Continuons ensemble pour Ribérac , Philippe Chotard, qui emmène la liste Agir pour Ribérac et Nicolas Platon, qui conduit la liste Ribérac, l’avenir avec vous à avoir débattu sur les ondes de France Bleu, hier jeudi 05 mars 2020. Patrice Favard estime avoir eu une place à part dans les échanges, situation liée à son statut de maire sortant, qui défend un bilan… quand ses concurrents sont exclusivement occupés par la défense de projets. Reste que le candidat Favard a eu le sentiment de démontrer qu’à l’heure où « il faut construire », ses deux concurrents ne faisaient que regretter un Ribérac « un peu pastel, un peu sépia ».
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… dans le seul petit panier de Philippe Chotard
« Philippe Chotard a beaucoup parlé de recherches de financements ». C’est, pour Patrice Favard, le signe… qu’il n’a pas su les trouver. Sachant que le candidat Favard garde en tête que Paris a creusé sa dette au moment où le candidat Chotard occupait les fonctions de directeur général des services.
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… dans le seul petit panier de Nicolas Platon
« Nicolas Platon a du mal à couper le cordon avec le Département ». Même si Patrice Favard juge que ce concurrent-là « est un communicant ». Est-ce revenir sur la question de son statut, qui lui a été posée, amenant Nicolas Platon à réaffirmer « avoir quitté ses fonctions de directeur de la communication » au sein de la collectivité et donc « être dans la légalité » ? Non, surtout pas, Patrice Favard « refuse de rentrer dans cette polémique » et il est sûr que « Nicolas Platon est éligible ». En revanche, le maire sortant a constaté qu’ « il a(vait) des problèmes de mémoire » avec de « gros dossiers », qui concernent les grandes surfaces implantées en périphérie de Ribérac, qui, pour Nicolas Platon, ont contribué à tuer les commerces de centre-ville. Or, Patrice Favard a rappelé que l’élu Platon avait alors « voté pour ces installations » et que « ces extensions avaient été autorisées elles aussi quand il siégeait à l’assemblée municipale ». Nicolas Platon lui a répliqué hier qu’il arrivait aux élus de s’abstenir en conseil municipal et il l’a invité à compulser les archives municipales. Pas de quoi, à la sortie du plateau de France Bleu, faire rétropédaler Patrice Favard, qui enfonce le le clou : « Leclerc a obtenu son autorisation d’extension en 2007 ». Et il a un autre souvenir, contextuel. « C’était très rare de s’abstenir sous Bernard Cazeau et sous Rémy Terrienne ». L’image des « pompiers pyromanes » qu’il a utilisée lui apparaît par conséquent bien « justifiée ». Occasion de revenir sur son action de premier magistrat. « Si LIDL a obtenu son permis de construire en 2003, ses représentants sont venus me voir en 2019 pour me présenter un dossier de projet d’extension et je leur ai dit que si celui-ci arrivait en commission départementale d’aménagement commercial, je voterai contre ». Autrement dit, Patrice Favard a prévenu : les 3 voix avec lesquelles il pèse iraient contre leur intention -la sienne, de premier magistrat, celle de l’Union des maires -qu’il siège ou pas car il serait suivi par son collègue- et celle de la communauté de communes du Pays ribéracois (CCPR), qui le suivrait aussi. Par ailleurs, « quand l’enseigne Netto a fermé, j’ai veillé à bloquer une nouvelle activité commerciale ». Conclusion : le candidat Favard a le sentiment de pouvoir se prévaloir d’avoir pris de « vraies décisions politiques ».
« Philippe Chotard et Nicolas Platon sont restés bloqués à l’époque où l’argent coulait à flots »
« J’ai défendu mon bilan. Je me suis beaucoup plus tourné vers l’avenir que mes deux concurrents ». Philippe Chotard et Nicolas Platon lui ont donné l’impression d’ « être restés bloqués à l’époque d’un Ribérac pastel » qui était aussi celle où l’État n’avait pas notablement amputé les ressources sonnantes et trébuchantes des collectivités, l’époque « où l’argent coulait à flots ». Sans forfanterie, Patrice Favard est donc ressorti de ce « bon débat », en étant « plutôt content » de lui.