
Le Département de la Dordogne, que préside le socialiste Germinal Peiro, avait appelé à manifester en faveur du projet de contournement de Beynac ce samedi 16 novembre 2019 sur les allées de Tourny, à Périgueux, à deux pas de la préfecture.
Ces derniers temps, de nombreuses affiches avaient été apposées dans la capitale de la Dordogne pour mobiliser autour d’une manifestation baptisée « rassemblement citoyen », qui associait la défense du projet de déviation de Beynac à celle de la ruralité.
Cette campagne du Département avait fait tousser, notamment les opposants au « projet de Beynac« , comme les Périgourdins le nomment au quotidien. Les critiques de ces derniers pointaient l’objet composite de la manifestation : la défense du projet de contournement de Beynac ET la défense de la ruralité. Ces derniers se demandaient aussi si le financement de cette campagne en faveur d’une mobilisation, qu’ils supposaient tiré des ressources de la collectivité (qui ne l’a pas démenti une seule fois) puisque son logo figurait sur lesdites affiches, entrait bien dans ses attributions, ce qui revenait à remettre en cause l’opportunité d’une dépense… que le contribuable assumait. Enfin, les opposants au projet de contournement de Beynac dénonçaient un rassemblement citoyen qu’ils interprétaient comme « une tentative d’influencer la justice« . C’est que la cour d’appel administrative de Bordeaux doit se prononcer au fond mardi 26 novembre 2019 sur le sort du chantier de Beynac : aujourd’hui toujours frappé de suspension… et toujours en l’état bien que la justice a déjà décidé que le porteur du projet devait le déconstruire, l’audience du 26 novembre constituera la dernière étape de l’appel formé par le Département. En tout état de cause, au nom de la collectivité, le président Peiro a déjà fait savoir que si la cour d’appel administrative ne tranchait pas en la faveur de la poursuite des travaux, il saisirait le Conseil d’Etat.
Ce matin, malgré une météo exécrable, marquée par une pluie têtue, le maire de Bergerac Daniel Guarrigue, « gaulliste social », était parmi les premiers politiques qui comptent en Dordogne à être présent sur les allées de Tourny. Sous un chapiteau, le premier magistrat de Bergerac, qui ne repart pas en 2020, expose les motifs de sa présence. La vidéo est ICI.
